1. |
ÉCRIRE
03:39
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Ecrire
Pour de bon, pour de vrai
A la bombe, à la craie
Sur les murs, sur la pierre
L'inconnu, le mystère
Sur des carreaux spirale
Nos rêves, notre idéal
Les cris et les douleurs
Noir et blanc et couleurs
Les doutes qui nous rongent
Nos âmes comme des éponges
Nos gorges et nos falaises
Nos regards mal à l'aise
Le vent et le brouillard
L'évidence et l'histoire
Qu'on est peut-être bien
Ton cœur contre le mien
Ce qu'on ne sait pas dire
Le passé, l'avenir
La rage sur nos lèvres
Le désir et la fièvre
Tout ce qui nous boul'verse
Les orages, les averses
Ce qui nous fait danser
Ce qui nous fait pleurer
Tous les pièges où l'on tombe
Les naissances et les tombes
Cette folle envie de vivre
Ces vapeurs qui enivrent
Les péchés et la chair
Les marées, les rivières
Les pianos, les guitares
L'insouciance, le hasard
Comme s'il fallait partir
Rebâtir un empire
Comme s'il fallait renaitre
Ou bientôt disparaître
Pour ne rien oublier
Ou pour tout effacer
Ce présent imparfait
Le futur que l'on fait
(Ecrire…)
La pudeur et le spleen
Le soleil qui décline
La lumière et la nuit
La poussière et l'ennui
Les montagnes, les sommets
Les fenêtres fermées
Le bruit et le silence
L'océan, les vacances
Pour un oui, pour non
Pour dessiner ton nom
Sur l'écorce des chênes
Dans les blés de la plaine
Pour rire et s'amuser
Ou pour tout mélanger
Le désespoir qui vient
Et la chance qui revient
L'horizon, la distance
Les images, les séquences
Pour se laisser porter
Ou vouloir tout changer
La musique que l'on joue
Ta bouche sur ma joue
Pour tourner une page
Pour cacher les nuages
(Ecrire…)
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2. |
DÉVOLUTIONS'S SONG
07:07
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Dévolution's song
Je sais où s’en vont tous les fleuves
Je sais quand viendront les bisons
J’ai navigué jusqu'à Terre-Neuve
Je sais fabriquer ma maison
Je connais bien les danses apaches
J'ai dormi à l'est d'Eden
J'ai survolé les Appalaches
Et chevauché avec John Wayne
Mon nom rayonne sur les affiches
J'ai fait toutes les révolutions
Je suis un mendiant, un derviche
Je suis le roi de l'illusion
J'ai vécu dans des favelas
J'ai fait taxi à Calcutta
Je peux gagner sur une paire d'as
Un ranch, une belle hacienda
J'aime à noyer dans le Champagne
Le désespoir, les grandes joies
Je peux construire à la campagne
Des villes où personne ne va
Si j'avais peur du ridicule
Je serais mort combien de fois
Je sais des iles, des péninsules
Et je sais compter sur mes doigts
J'ai recouvert d'étranges peintures
D'immenses cavernes, mille autres lieux
Je peux aimer, je peux exclure
J'ai découvert l'art et le feu
J'aime le luxe, les beaux atours
Je suis le début et la fin
Je pourrais tuer par amour
Ou pour un simple bout de pain
Je suis unique, je suis multiple
Je peux écrire de belles phrases
Je suis un Dieu, j'ai des disciples
Devant mon chef je m'écrase
J'aime la chaleur et le confort
Sentir le sol sous mes deux pieds
Je peux hurler pendant l'effort
J'aime en récolter les lauriers
J'étais chasseur ou fugitif
Tueur sans cœur ou mort de peur
Peut-être musulman ou juif
Peut-être indien, homme de couleur
J'ai partagé la vie des loups
Je peux rêver, prendre mon temps
Traquer l'ours et le caribou
Ou souffler dans mon olifant
Je suis allé jusqu'à la lune
Je fais la fête au nouvel an
J'aime que chacun ait sa chacune
J'ai vu la bête du Gévaudan
Je sais où vont les hirondelles
Je brûle mes yeux sur des écrans
Je peux bâtir des citadelles
Et y cacher des rêves trop grands
Depuis longtemps sur une sphère
Elle tourne comme un ballon d'enfant
Je vis entre deux hémisphères
L'un en automne, l'autre au printemps
J'ai résolu bien des mystères
Mais je ne comprends pas très bien
Tout le mal que j'ai bien pu faire
Et celui que je fais pour rien
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3. |
APRÈS
03:39
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Après
Je me suis cogné sur le monde d'après moi…
On pouvait vraiment se donner la peine
Remonter le temps et rejouer la scène
Je me suis cogné sur le monde d'après toi…
Ce n'est qu'illusions et beaux boniments
Promesses en carton et rêves d'enfants
Je me suis cogné sur le monde d'après moi…
On pouvait surprendre, on aurait pu faire
Un peu mieux qu'attendre la prochaine galère
Je me suis cogné sur le monde d'après toi…
Cultiver l'espoir, croire en autre chose
C'est une belle histoire mais à l'eau de rose
Je me suis cogné sur le monde d'après moi…
Chacun peut garder un peu de distance
Chacun peut changer un peu l'existence
Je me suis cogné sur le monde d'après toi…
Au fond de mes yeux j'enfonçais mes doigts
L'orgueil est un dieu, et l'homme son soldat
Ce matin c'est pareil
Même nuit, même sommeil
Aujourd'hui tout est gris
Même entrain, même ennui
Et je rêve d'un murmure
De silence, de nature
De milliers de brasiers
D'avenir partagé
Ce matin c'est pareil
Ce matin c'est pareil
Même nuit, même soleil…
Ce matin c'est pareil…
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4. |
CONVIVE
02:52
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Convive
Heureux comme un Sachem
Fumant sous son tipi
Je f'rai face à la scène
De ma place V.I.P
J'en aurais traversé
Des estuaires, des deltas
Et quelques rêves posés
Là où personne ne va
Tu seras l'âme qui vive
Maitresse de maison et convive
Sur le bout de mes doigts
Des airs, des mélopées
Des mots sans foi, ni loi
Phrases tendres ou révoltées
On m'entendra frémir
Hurlant, les yeux fermés
Accueillant l'avenir
Et tous ses invités
Tu seras l'âme qui vive
Maitresse de maison et convive
Tu seras l'âme qui vive…
Perdu sur un radeau
Flottant vers l'inconnu
J'agit'rai un drapeau
En criant "terre en vue"
L'espoir sera si grand
Sous le vent déchainé
Au cœur de l'océan
Je te ferai danser
Tu seras l'âme qui vive
Maitresse de maison et convive
Tu seras l'âme qui vive
Maitresse de maison et convive
Et qu'on vive…
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5. |
CARAVANE
06:39
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Caravane
Dans la savane, dans le désert
Dans les montagnes, dans la poussière
Le long des longues plaines d’argile
Près des ruisseaux, des fleuves tranquilles
On voit s’étirer doucement
La caravane des sentiments
Il y'a sur le bout de ta langue
Quelques idées nouvelles qui tanguent
Malgré les pluies, malgré le temps
Malgré les cris, les coups de sang
On voit s’étirer doucement
La caravane des sentiments
On a suivi tous les sentiers
Partout dans tout le monde entier
Jusqu’à son dernier tour de piste
La vie est une si belle artiste
On a suivi tous les sentiers
Partout dans tout le monde entier
Sous n’importe quelle pluie d’étoiles
Sur les grand mâts, sur la grand-voile
Dans les rizières, les champs de blé
Jusqu'aux reflets des lacs salés
On voit s’étirer doucement
La caravane des sentiments
Tu peux rêver de l'essentiel
Conjuguer l’ennui au pluriel
Dans mes yeux noirs, dans tes yeux bleus
Tu peux trouver ce que tu veux
On voit s’étirer doucement
La caravane des sentiments
On a suivi tous les sentiers
Partout dans tout le monde entier
Jusqu’à son dernier tour de piste
La vie est une si belle artiste
On a suivi tous les sentiers
Partout dans tout le monde entier
Autour de l'animal blessé
La danse a déjà commencé
Impassible, comme aveugle et sourd
Devant la hyène et le vautour
On voit s’étirer doucement
La caravane des sentiments
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6. |
RETROUVAILLES
05:15
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Retrouvailles
Je chanterai quelques mots
Je dévoil'rai quelques failles
Je plan'rai comme un oiseau
Loin au-dessus des broussailles
La pluie venait de si haut
La Terre était en pagaille
J'aurais les yeux gorgés d'eau
Pour nos retrouvailles
Nous deviendrons des héros
Sous les coups et la mitraille
Chaque seconde est un cadeau
Fragile petit brin de paille
On a bâti des châteaux
Immenses et longues murailles
J'aurais les yeux gorgés d'eau
Pour nos retrouvailles
Sur les flammes du brasero
Un petit coup d'éventail
Et viendra le renouveau
Et reviendront les fiançailles
Attendre est un lourd fardeau
Un combat de samouraïs
J'aurais les yeux gorgés d'eau
Pour nos retrouvailles
Le poison roule sous la peau
La folie danse sur les rails
J'ai caché derrière mon dos
Des blessures et des entailles
Comme un desesperado
Il se peut que je m'en aille
J'aurais les yeux gorgés d'eau
Pour nos retrouvailles
Les compteurs sont à zéro
Verrouillez grilles et portails
Il se peut que le Très-Haut
Ait péri dans la bataille
Mais qui a peint ce tableau
Souligné tous ces détails
J'aurais les yeux gorgés d'eau
Pour nos retrouvailles
J'aurais les yeux gorgés d'eau
Pour nos retrouvailles
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7. |
À L'ENVERS
04:25
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A l'envers
Depuis mon igloo
Ma cuisine, ma tanière
Mon asile de fous
Ma zone pavillonnaire
Dans tous les journaux
Et dans tous les systèmes
Des murs du métro
Jusqu'au cœur du seizième
Je vous vois vivre à l'envers
Au soleil levant
Au printemps, en hiver
A tous les instants
A toutes les frontières
A chaque seconde
Systématiquement
Partout dans le monde
On tue, on crie, on ment
Je vous vois vivre à l'envers
Vous devez aimer
Toutes ces complications
Qui pourrait donner
Une autre explication
Vous n'entendez rien
Et tout vous indiffère
Le mal ou le bien
Mais qu'est-ce que ça peut faire
Je vous vois vivre à l'envers
J'aimerais le dire
L'espoir est un prophète
Sans même un soupir
Vous lui tranchez la tête
Sans rien retenir
Sans remords, ni faiblesse
Le bel avenir
Vous l'insultez sans cesse
Je vous vois vivre à l'envers
Vous êtes possédés
Par le temps, la fortune
Aux déracinés
Vous demandez la lune
Et je lève les yeux
Et je regarde autour
Pas l'ombre d'un dieu
Et pas un gramme d'amour
Je vous vois vivre à l'envers
Pas de conclusion
De sermon, de morale
Le cœur en fusion
J'écris dans mon journal
Quelques mots perdus
Un dessin, une lettre
Plus rien ne va plus
J'aimerais disparaître
Je vous vois vivre à l'envers
Ces foutues chansons
Sont une terre promise
Et sur l'horizon
De surprise en surprise
Le ciel est plus clair
On croirait voir plus loin
Comme si l'atmosphère
Effaçait le chagrin
Je vous vois vivre à l'envers
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8. |
SOUS VOS YEUX
06:41
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Sous vos yeux
Vous disiez aimer la vie, aimer les enfants
Vous disiez aimer la mer, les vagues et le vent
Vous disiez tell'ment de choses, si jolies, tell'ment
Mais ce n’était que des mots, vulgaires boniments
Comprenez bien qu’au vu des conséquences
Il soit de mise de garder le silence
Elle disparait dans d’étranges circonstances
Et sous vos yeux…
Et sous vos yeux…
Vous l'écoutiez suffoquer, doucement gémir
Pourtant vous n’avez rien fait pour la secourir
Effacez de votre bouche, cet affreux sourire
D'autres seraient à genoux pour se repentir
Comprenez bien qu’au vu des conséquences
Il soit de mise de garder le silence
Elle disparait dans d’étranges circonstances
Et sous vos yeux…
Et sous vos yeux…
L'horizon était peuplé de démons cupides
Les poches pleines, l'âme creuse et le cœur bien vide
Tous vos discours étaient faux, et vos phrases liquides
Vos pensées bien plus brulantes, bien pires que l'acide
Comprenez bien qu’au vu des conséquences
Il soit de mise de garder le silence
Elle disparait dans d’étranges circonstances
Et sous vos yeux…
Et sous vos yeux…
Vous teniez entre vos mains les rênes du pouvoir
Il fallait qu'on ait confiance en votre savoir
Vous étiez des demi-dieux, vous étiez l’espoir
Vous l’avez laissée tomber, plonger dans le noir
Comprenez bien qu’au vu des conséquences
Il soit de mise de garder le silence
Elle disparait dans d’étranges circonstances
Et sous vos yeux…
Et sous vos yeux…
Vous disiez aimer la pluie, le soleil couchant
Vous disiez aimer la nuit, les marais salants
Vous disiez tell'ment de choses, si jolies, tell'ment
Mais ce n’était que des mots, d'odieux boniments
Comprenez bien qu’au vu des conséquences
Il soit de mise de garder le silence
Elle disparait dans d’étranges circonstances
Et sous vos yeux…
Et sous vos yeux…
Vous disiez aimer la vie, aimer le printemps
Vous disiez au monde entier, l'homme a du talent
Vous disiez tell'ment de choses, si jolies, tell'ment
Mais ce n’était que des mots, du vide et du vent
Comprenez bien qu’au vu des conséquences
Il soit de mise de garder le silence
Elle disparait dans d’étranges circonstances
Et sous vos yeux…
Et sous vos yeux…
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9. |
LA DESCENTE
03:16
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La descente
Les deux pieds sur terre, prisonniers du sol,
Arrachant les aiguilles rouillées des boussoles
On voit grandir les ombres et changer les saisons
On finit par faner et perdre la raison
Peut-être même en rêve ne sommes nous rien
Rien de beau, rien de mieux, rien de vraiment bien
Un chiffon de chair, un défaut de phase
Une idée enfermée au fond d’une case
Sirène des larmes, symbole de nos luttes
On poursuit une flamme qui vole sans but
Nous ne sommes ni dieux, ni bons apôtres
Caché sous ma peau court quelqu’un d’autre
On cueille le bonheur aux barbes de nos cris
Les regrets ont un poids, les remords ont un prix
Accrochée aux branches d’une plainte grimpante
Surprise, l’humanité entame sa descente
Surprise, l’humanité entame sa descente
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10. |
CREPUSCULUM
03:36
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Instrumental
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11. |
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Quelque chose à venir
Il se peut que le temps guérisse quelques peines
Il se peut que l’amour détache quelques chaines
On entend les orages, on voit trembler la terre
On peut lire quelque part « les hommes sont frères »
Ces enfants qu’on oublie, ces femmes qu’on assassine
Ces familles que l’on brise au nom d’une doctrine
Il se peut que les dieux agitent des étendards
Il se peut que les hommes s’enivrent de pouvoir
Il se peut qu’on oublie un jour nos certitudes
Que la vie devienne une longue habitude
Il se peut qu’on s’épuise assis sur un fauteuil
A regarder sur l’écran les nouvelles qu’on effeuille
Il se peut que l’on vive sans âme et sans cœur
En disant à tout le monde que le monde fait peur
— Qui voudra faire chanter l’avenir
Il se peut que l’on puisse tout dire et tout faire
Il se peut qu’on bâtisse au paradis l’enfer
— Qui voudra faire chanter l’avenir
Il se peut que le temps guérisse quelques peines
Il se peut que l’amour détache quelques chaines
J’entendrai les orages, je verrai trembler la terre
J’attendrai l’avenir…
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12. |
CIMENT (bonus)
04:12
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Ciment
Chez moi, le soleil est lourd
Lourd et humide, lourd à porter
L’ombre des chênes s’allonge
Jusqu’à toucher les volets
Chez toi, on chante depuis toujours
En regardant les oliviers
En regardant le ciel qui plonge
Entre les branches des figuiers
Où que partent nos regards
D’où que viennent nos envies
L’amour n’est pas par hasard
Le ciment de nos vies
Chez moi, l’été a l’odeur des blés
Le goût des cornets vanille
Et dans l’eau froide des lacs
Les enfants aiment à plonger
Chez toi, la terre est penchée
Les ailes des aigles scintillent
Des hommes courbés comme des arcs
Travaillent la terre, encordés
Où que partent nos regards
D’où que viennent nos envies
L’amour n’est pas par hasard
Le ciment de nos vies
On a le cœur au sud
Et nos ailes déployées
Ont la même amplitude
Les mêmes rêves à portée
Où que partent nos regards
D’où que viennent nos envies
L’amour n’est pas par hasard
Le ciment de nos vies
Et moi ton ami...
Et moi ton ami...
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Michel Françoise Nérac, France
Prénom : Michel
Nom : Françoise
Occupation principale : musique
(auteur/compo/producteur/studio/guitare...)
Occupations annexes : photo, vidéo, bouquin(s)...
Loisirs : musique, photo, vidéo, bouquins, foot...
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Citation du moment : « Les plus belles histoires commencent toujours par des naufrages. » (Jack London)
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